Autour de Montagny en Vexin 14 avril 2022

Montagny en Vexin

La commune est d’origine gallo-romaine de par son nom Montanius, patronyme germanique. Montagny est un village du Vexin français au creux d’un vallon et entouré de bois. Il est construit au pied de la Molière de Serans, belle butte boisée et se trouvait jadis sur l’un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle, venant de Delincourt. Le village a été le lieu de résidence du grand-père maternelle de Louis le Vau, célèbre architecte français ayant participé à la création du classicisme français et dont l’œuvre la plus importante reste le château de Vaux-le-Vicomte en Seine et Marne.

Eglise Saint Martin de Montjavoult

L’église a été classée monument historique par arrêté du : Bâtie sur le sommet d’une butte, à 207 m d’altitude, elle marque le paysage à plusieurs kilomètres à la ronde, et représente l’un des principaux monuments de l’ancien canton de Chaumont-en-Vexin. Son grand portail Renaissance, bâti vers 1565 par Jean Grappin, de Gisors, constitue son élément le plus remarquable. À l’instar du volumineux clocher de la même époque qui le jouxte à l’ouest, il serait digne d’une grande église de ville. À l’intérieur, le collatéral sud voûté à la même hauteur que le vaisseau central, forme avec la nef un vaste volume unifié de proportions élancées, inattendu dans un village aujourd’hui sans importance. Son style flamboyant tardif intègre quelques éléments Renaissance. Le reste de l’église est beaucoup plus modeste, et a été édifié majoritairement entre la fin du XVe siècle et le premier quart du XVIe siècle dans le style gothique flamboyant, en reprenant en partie des structures plus anciennes, notamment la base d’un clocher central du XIIe siècle. Dans la nef tout comme dans le chœur et ses collatéraux, l’on observe des types de piliers atypiques et des manières particulières de faire retomber les voûtes, ce qui permet de conclure à un lien de parenté avec l’église de Parnes. Cependant, une partie subsiste encore de l’église romane du XIe siècle. Il s’agit du bas-côté nord de la nef, qui s’ouvre par trois arcades en plein cintre sans style particulier, mais possède à l’intérieur une voûte en berceau très ancienne renforcée par quatre arcs-doubleaux déformés sous le poids de la voûte. La grande sobriété de l’architecture et la réfection des fenêtres et des contreforts au début du XVIIIe siècle suscitent la confusion avec une construction néo-classique.

 

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