Gerberoy
En 885, Foulques, premier seigneur de Gerberoy, vassal du comte de Beauvais, construit le premier château fort en pierre, pour remplacer un donjon sur motte en bois. En 912, avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte, la forteresse, située à la frontière normande, devient une place stratégique que Normands et Français, puis Anglais et Français se disputeront du XIe au XVIe siècle. Fin janvier ou début février 1079, Guillaume le Conquérant affronte, près de Gerberoy, son fils Robert Courteheuse, allié au roi de France Philippe Ier. Cette bataille voit la défaite du roi d’Angleterre, qui est même blessé au cours des affrontements. En 1435, Gerberoy est le lieu d’une bataille de la guerre de Cent Ans. Un val qui fait face à Gerberoy, s’appelle depuis le Val d’Arondel, du nom du comte d’Arundel, seigneur anglais qui y fut défait par les troupes françaises. Bien que la ville, avant et après, ait été le théâtre de nombreux autres faits de guerre, cette bataille est restée la plus célèbre dans la mémoire locale. En juillet 1472, après avoir levé le siège de Beauvais, Charles le Téméraire campe près de Sarcus, et brûle au passage Songeons et Gerberoy.Gerberoy est pillée et ruinée à plusieurs reprises durant les guerres de Religion, puis ses murailles sont démantelées et la ville cesse définitivement d’être une place forte. En 1679, une Histoire du château et de la ville de Gerberoy, du chanoine Jean Pillet, est publiée ; c’est la principale source d’informations historiques sur Gerberoy du Moyen Âge au XVIIe siècle.