Château de Saint Just
Un premier château est construit au XIIIe siècle (substructures subsistantes). Vers la fin du XVIe siècle, Jacques de Croismare fait édifier une nouvelle demeure. Un état des biens du fief de Saint-Just, dressé en 1608, mentionne un manoir, des communs, une orangerie, un jardin, un potager, etc. ; le domaine comprend encore une avenue plantée d’ormes, des vignes, deux moulins, une chapelle, des terres cultivables (A. N.).
En 1775, le château est vendu au duc de Penthièvre, également propriétaire du château de Bizy, à Vernon. Il acquiert probablement aussi le domaine voisin (dit Château du Rocher), jusque-là propriété distincte. Le duc transforme le logis en hôpital et maison de repos pour les vieux serviteurs à son service ; à cette fin, le bâtiment subit d’importants aménagements. Dans le parc, il fait édifier la laiterie, une fabrique et probablement la glacière ; il fait encore construire le grand commun et une infirmerie (bâtiment aujourd’hui intégré dans la propriété voisine du Rocher). L’hospice fonctionne jusqu’à la mort du duc de Penthièvre, en 1793.
Le domaine est ensuite vendu comme bien national. Propriétaire de 1795 à 1798, Sébastien-Gilles Huet de Guerville fait inhumer son épouse dans le parc, en réutilisant les éléments du mausolée de Lancelot de la Garenne (1595), provenant de l’église de Mercey. En 1805, le général Victor Fanneau de la Horie, propriétaire depuis 1798, revend le château au chevalier Suchet, qui le revend à son frère, maréchal et duc d’Albufera. Louis Gabriel Suchet, receveur des droits généraux de Normandie, puis conseiller d’État, commence par replanter l’avenue qui mène au château en 1810 ; aux ormes du XVIIe siècle, il substitue des peupliers. À partir de 1816, le maréchal entreprend de grands travaux à Saint-Just : distribution et décor du rez-de-chaussée du logis par l’architecte Jacques Lacornée 3, réameublement (mobilier d’époque Empire), nouveau dessin du parc. Parmi les différents jardiniers qu’il embauche, Belguise bénéficie déjà d’un certain renom : en 1825, il redessine une partie du parc en jardin à l’anglaise.
L’ensemble des bâtiments est remis en état. À la suite du décès du maréchal en 1826, sa veuve divise la propriété et vend le domaine voisin du château du Rocher, composé de la chapelle, le « pavillon d’Osmont », l’infirmerie et une partie du parc à l’anglaise ; il redevient alors distinct du château de Saint-Just. Depuis 1885, le château est aux mains de la même famille, qui s’est attaché à remettre le parc en état : en 1893, l’avenue est replantée en platanes ; en 1905, la pièce d’eau est curée ; les goulettes, disparues sous le calcaire et la terre, sont dégagées et remises en eau (1935). En 1904, l’aile gauche du château est abattue. Les bois attenants, ou grand parc, autrefois partie intégrante du domaine, appartiennent aujourd’hui à un autre propriétaire.
Actuellement
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