La zone de biodiversité de la Rosière
Une mosaïque d’habitats a été créée allant de milieux secs à humides, herbacés à arborés, pour aboutir à un site d’intérêt écologique, avifaunistique (les oiseaux), piscicole (les poissons) et floristique. Ce site est composé principalement d’espaces herbacés (prairies de fauche et pacagées) ponctués de fourrés, de haies et d’arbres en cépée et isolés (alignements de saules têtards). Ces formations permettent la nidation d’oiseaux peu habituels en Ile-de-France, la constitution d’une zone de halte migratoire et d’alimentation pour les oiseaux migrateurs et hivernants utilisant la Vallée de l’Oise comme axe de migration et l’apparition d’espèces végétales plus rares. La création d’un plan d’eau aménagé, avec des contours sinueux dotés d’habitats variés, constitue un lieu de nidification adapté pour les oiseaux ubiquistes telles le Grèbe huppé, la Foulque macroule ou espèce encore plus rare, le Grèbe castagneux. Les roselières à roseau commun reconstituées présentent également un intérêt ornithologique notable, étant favorables à la nidification d’espèces paludicoles (qui vivent dans les marais) peu fréquentes. Cette structure végétale peut également servir de dortoir pour certaines espèces migratrices de passereaux.
Église Notre Dame de l’Assomption
Classée monument historique en 1862
Elle est connue pour l’architecture gothique élégante de sa nef, édifiée entre 1230 et 1240 environ sous l’influence des grands chantiers royaux parisiens. Sachant que saint Louis fonda lui-même une chapellenie dans l’église en 1239, il est permis de penser qu’il intervint lui-même dans la construction de l’église, dont les travaux s’étaient interrompus entre 1190 et 1230 environ. Les grandes arcades de la nef s’inspirent en plusieurs aspects du rond-point de l’abside de la basilique Saint-Denis, mais leur style reste traditionnel. Les parties hautes sont du meilleur style rayonnant ; le dessin des fenêtres hautes est emprunté de l’église basse de la Sainte-Chapelle ou de la cathédrale d’Amiens, et la façon dont elles sont réunies aux arcatures plaquées simulant le triforium fait l’originalité de l’église de Champagne-sur-Oise. Le transept et le chœur des années 1180-1190 sont également d’une architecture de qualité, même si l’exiguïté du chœur peut étonner. Les parties les plus intéressantes sont les deux absidioles plus anciennes et encore empreintes du style roman, construites avec grand soin. La croisée du transept a été remaniée à la fin du XVe siècle dans le style gothique flamboyant, et ses piles ont été munies de frises représentant, outre des motifs végétaux, des animaux parfois fantastiques et des personnages effectuant des gestes de la vie quotidienne. L’élément le plus remarquable issu du remaniement est le tref sous l’arc triomphal, même s’il a perdu ses statues. L’église se trouve dans un état critique lors du classement, et sa restauration à partir de 1870 a été trop radicale sur les parties extérieures, qui ont perdu leur authenticité. Le clocher gothique à deux étages de baies n’a heureusement rien perdu de son élégance. Richement décorée, léger et élancé, il compte parmi les clochers gothiques les mieux réussis du département.