La rivière Oise
Elle prend sa source en Belgique, à 309 mètres d’altitude dans le massif forestier dit Bois de Bourlers, dans l’ancienne commune de Forges au sud-est de la ville hennuyère de Chimay. Cette rivière au cours de 341 kilomètres, presque entièrement navigable et bordée de canaux sur 104 kilomètres, baigne Hirson, Guise, Ribemont, La Fère où elle reçoit la Serre, la ville de Compiègne en amont de laquelle elle reçoit un gros contributeur, l’Aisne, l’agglomération de Creil près de laquelle elle reçoit sur sa rive droite, en amont la Brêche et en aval le Thérain, puis longe la forêt de Chantilly avant d’atteindre Pontoise.
L’Oise se jette dans la Seine à 20 mètres d’altitude, au Pointil en rive droite et en aval du centre de Conflans-Sainte-Honorine dans le département des Yvelines. L’Oise a donné son nom aux départements de l’Oise et de l’ancienne Seine-et-Oise créés en 1790 ainsi qu’au département du Val-d’Oise créé en 1968.
Le pont du Cabouillet
Ce pont rappelle par son nom que l’on venait dans ce bras de l’Oise remuer la vase – la cabouiller – pour attirer le poisson en vue d’une bonne pêche.
D’une longueur de 34,97 mètres et d’une largeur de 10,10 m, il relie l’île de la Cohue à la rive de L’Isle-Adam par trois arches en pierres. C’est sous ce pont que passait, avant 1866, le trafic fluvial. À cette époque les bateaux étaient encore tirés par des chevaux (le moteur thermique n’ayant pas encore fait son apparition). Ce passage se faisait avec de grandes difficultés, compte tenu de la courbe de la rivière à cet endroit. Aussi les compagnons de l’Arche, sous le commandement du maître de Pont, devaient entreprendre d’habiles manoeuvres, à l’aide de cordages, pour permettre le passage des bateaux sans risquer de heurter les piles du pont. Ces compagnons se plaçaient sous l’égide de Saint-Nicolas. C’est le seul pont de L’Isle-Adam qui soit demeuré à peu près intact jusqu’à nos jours, à part les marques de cordes de halage sur ses arches. Il a malgré tout dû subir une restauration importante en 1663. Par suite des guerres, des inondations mais aussi du manque d’entretien, la voûte de la première arche, côté L’Isle-Adam, s’était effondrée. Il fallait, en outre, renforcer les culées, les piles et les avant-becs. Le 14 juillet 1663, François Le Vau, ingénieur et architecte des bâtiments du roi Louis XIV, est chargé par arrêt du Conseil d’Etat, de la réparation des ponts de L’Isle-Adam. Dans ce but, il écrit au ministre Colbert et s’entend avec un entrepreneur, nommé Urbain Nion, sur un devis détaillé. Le marché est conclu le 28 juillet pour une somme de 21 690 livres pour l’ensemble des trois ponts de L’Isle-Adam. Les travaux qui devaient s’achever avant l’hiver de l’année en cours ne seront, en réalité, terminés qu’en janvier 1666 !
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle les ponts du Moulin, du Cabouillet et de la Croix étaient entretenus par l’hôtel de ville de Paris.
En septembre 1944, ce pont a failli être endommagé par le Génie américain. Celui-ci y avait arrimé les câbles d’une puissante grue qui tentait de relever provisoirement le tablier du Grand Pont, que les Allemands avaient fait sauter juste avant leur retraite.
Le samedi 27 septembre 2003, le député maire Axel Poniatowski, accompagné de François Scellier, président du Conseil Général, et de Roland Guichard, maire de Parmain, ont inauguré la restauration des trois ponts qui relient la ville de L’Isle-Adam à celle de Parmain. Ces travaux ont duré 9 mois. Les trottoirs ont été élargis et un éclairage public constitué de candélabres, de style ancien, attire les regards à la tombée de la nuit. Le pont du Cabouillet a été classé Monument historique le 20 novembre 1936,