Hôtel de Ville
L’hôtel de ville d’Amiens a été construit à l’emplacement de l’amphithéâtre gallo-romain construit entre la fin du Ier et le milieu du IIe siècle. À la fin du IIIe siècle, l’amphithéâtre fut transformé en castrum. En 1117, les bourgeois d’Amiens se constituèrent en commune. Avec le soutien de l’évêque Geoffroy et du roi de France Louis VI le Gros, ils parvinrent à faire céder le comte Enguerrand de Boves et son fils Thomas de Marle. La commune était administrée par un mayeur et des échevins. La première maison commune était située à l’emplacement de la Malmaison. La commune se dota d’un sceau et d’armoiries. À partir du XIVe, la commune dut composer avec le pouvoir royal qui prit une importance croissante jusqu’à la Révolution française. La commune dut faire l’acquisition d’un hôtel particulier, l’Hôtel des Cloquiers, pour y tenir les séances du conseil échevinal et y loger ses services administratifs. Au milieu du XVIe siècle, la Ville d’Amiens entra en possession du terrain occupé autrefois par l’amphithéâtre gallo-romain puis le Castillon (siège du pouvoir comtal jusqu’à la création de la commune). Elle y fit bâtir un hôtel de ville. De ce premier hôtel de ville, construit entre 1551 et 1600, il nous reste une gravure de Le Soing (1704) représentant la façade en brique et pierre avec son décor de pilastres, de fronton, de trophées et d’armoiries royales et municipales. En 1756, la municipalité confia aux architectes Pierre-Louis Beffara et Jean-Jacques Jumel-Riquier le soin d’édifier un nouvel hôtel de ville pour pallier les insuffisances de l’ancien. La façade principale regardait la place au Fil et le Beffroi.
L’hôtel de ville actuel
Au milieu du XIXe siècle, en raison de la croissance démographique, l’agrandissement de l’hôtel de ville fut décidé (délibération du 13 novembre 1852). Il y eut plusieurs campagnes de travaux. De 1856 à 1886, le plan originel de Louis Henry Antoine, architecte de la ville d’Amiens ayant été modifié, Louis-Victor Amédée Vigreux, Victor Baltard et Louis Leullier participèrent également aux travaux2. les deux ailes et les deux pavillons à chaque extrémité. L’entrée principale fut désormais placée sur la façade sud donnant sur la cour d’honneur fermée par une grille. La construction de ces deux ailes entraîna la destruction de vestiges de l’amphithéâtre gallo-romain. Pendant la Première Guerre mondiale, l’hôtel de ville fut touché par des bombardements allemands : le 12 avril 1918, le 2e étage de l’aile, le 16 avril, un obus allemand tombant dans la cour d’honneur pulvérisa les vitres ; le lendemain un obus tomba au pied de l’aile droite ; le 22 avril, c’est la façade de l’aile droite qui fut touchée. En 1992, les grilles furent démontées et remontées à l’entrée du parc de la Hotoie
Cathédrale Notre -Dame
C’est un édifice catholique situé à Amiens, dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Dédiée à la Vierge Marie, elle est la cathédrale du diocèse d’Amiens. Sa construction a commencé au XIIIe siècle, elle est contemporaine de celle des cathédrales de Reims, de Bourges ou de Beauvais. C’est la plus vaste cathédrale de France par ses volumes intérieurs, et seule la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais la dépasse en hauteur (du chœur sous voûte). Elle est considérée comme l’archétype du style gothique classique pour la nef et du gothique rayonnant pour le chœur. Le style gothique flamboyant est présent dans les rosaces de la façade occidentale et du transept, les parties hautes de la tour nord, le Beau Pilier, les stalles et la statuaire de la clôture du chœur. La cathédrale a perdu la plupart de ses vitraux d’origine, mais elle reste réputée pour ses sculptures gothiques du XIIIe siècle ornant sa façade occidentale et le portail de la Vierge dorée sur la façade sud du transept, ainsi que les stalles, chef-d’œuvre d’ébénisterie. Son unité architecturale est manifeste, excepté les parties hautes des deux tours. L’élévation de la nef du chœur et du transept traduit l’ingéniosité et la hardiesse des constructeurs. Classée monument historique en France depuis 1862, elle est inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle fait partie des 71 monuments français inscrits au patrimoine mondial au titre des chemins de Compostelle, en 1998. L’édifice est également inscrit à l’Inventaire général du patrimoine culturel. C’est enfin le lieu de culte principal de la paroisse Saint-Jean-Baptiste d’Amiens-centre, qui comprend aussi les églises Saint-Roch, Saint-Jacques, du Sacré-Cœur, Saint-Leu, et a été confiée à la communauté Saint-Martin en 2018 par Olivier Leborgne, évêque d’Amiens.